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Apprivoiser nos loups intérieurs ?

Connais-tu l'histoire amérindienne racontée par Frédéric Lenoir dans sa conférence du 12 mars sur le thème « Éducation et paix » : Un grand-père dit à son petit-fils : - « En chacun de nous il y a un loup méchant, et un loup gentil, lequel va gagner ? Le petit-fils : - Je ne sais pas !? Le grand-père répond : - C'est celui que tu…

Connais-tu l'histoire amérindienne racontée par Frédéric Lenoir dans sa conférence du 12 mars sur le thème “Éducation et paix” : Un grand-père dit à son petit-fils : - “En chacun de nous il y a un loup méchant, et un loup gentil, lequel va gagner ?”. Le petit-fils : - “Je ne sais pas !?”. Le grand-père : - “C'est celui que tu nourris !”.

Résister à l'appel du “loup méchant“ ? Par exemple au travail, si quelqu'un essaie de me diminuer sans raison, si quelqu'un cherche la bagarre en me disant que je ne vaut rien, que je suis nulle, est-ce que je m'énerve ? Et toi, as tu as déjà vécu ça ?

Que faire ? :

  • Si cette personne avait réellement quelque chose à te reprocher, elle te dirais quoi !

  • Ne réponds pas par la violence car tu nourrirais son loup méchant, et le tiens,

  • Reste zen et cohérent avec toi-même, tout va bien,

  • Continue à faire ce que tu as à faire et fais le bien.

Imagine le “loup cruel” : Être une “bête de combat”, sois le plus fort, écrase l'autre, peu importe les moyens, prédateur, agressif, autoritaire, procédurier “No pain no gain” ou “Business is business !”. Ce parcours suscitera à la fois de l'admiration et de la crainte.

Un “loup bienveillant” : je te raconte le chemin incroyable de Nacéra, mon amie d'enfance. Elle est d'origine Algérienne et n'avait plus le droit de sortir à partir de l'âge de 10 ans, sauf pour aller à l'école. Elle était surveillée par sa mère qui lui interdisait presque tout. Son père était bon mais souvent absent, c'est la mère qui commandait.

Nacéra était excellente élève au Lycée. Peu après l'obtention de son baccalauréat, elle réussit à récupérer son passeport et à s'échapper de la maison avant le lever du jour à l’insu de sa mère. Elle est partie seule en train et sans bagages chez un de ses frère dans le sud de la France pour commencer. Puis pour démarrer elle a été hébergée dans une famille comme auxiliaire de vie pour s'occuper de la grand-mère de 92 ans.

Elle a étudié ensuite à la Fac, grâce à une bourse et une chambre en Cité Universitaire. Elle a travaillé comme pionne dans un Lycée pour payer ses études. Après son diplôme elle a finalement eu un poste de conseillère principale d'éducation dans un lycée professionnel. Elle a fait un mariage heureux avec 3 enfants. A travers son parcours elle a prouvé que trouver l'amour ça existe !

Finalement cela me fait drôle de t'écrire ; je trouve ça un peu injuste car moi je te connais pas. Je te parle de loups intérieurs à apprivoiser, et à y croire. Cela sera sûrement long, mais cela ouvrira la voix des rêves. Tout le monde a des rêves. Un rêve c'est le désir de faire quelque chose pour que la vie soit belle et libre. Les apprivoiser c'est aussi s'apprivoiser soi-même pour apprendre pour soi, pour toi, pour faire plaisir aux autres. Moi aussi j'ai des loups à apprivoiser, ce que je t'écris aujourd'hui je le sais grâce à eux.

Tu vois, à mon avis, tu sais déjà plein de choses que d'autres ne sauront peut-être jamais. Eux ne peuvent pas comprendre, toi tu peux j'en suis sûre.

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Est-ce que ça t'es déjà arrivé de te sentir incompris ?

Tu n'es pas tout seul, parce que moi aussi j'ai grandi en ayant l'impression d'être incomprise. Mon héros préféré auquel je me suis longtemps identifiée a été Gaston Lagaffe (BD de Franquin). Je me suis longuement sentie maladroite comme lui, tout spécialement à l'école. Ah ! Gaston, il joue avec la vie, les autres la subissent. En fait je le soupçonne d'être…

Tu n'es pas tout seul, parce que moi aussi j'ai grandi en ayant l'impression d'être incomprise. Mon héros préféré auquel je me suis longtemps identifiée a été Gaston Lagaffe (BD de Franquin).

Je me suis longuement sentie maladroite comme lui, tout spécialement à l'école. Ah ! Gaston, il joue avec la vie, les autres la subissent. En fait je le soupçonne d'être incompris ! Comme connecté à un autre monde? Je suis un peu dans les nuages comme lui, je me sens plus à l’aise en retrait dans « l'ombre », cela me permet de voir la lumière, d'observer de ce qui se passe, d'être à l'écoute, de ressentir, d'imprimer.

Te sentir différent te complique la vie parfois, tu te dis peut-être que c'est parce tu ne rentres pas dans « le moule », ou que tu es « nul » ? Mais en fait c'est plutôt parce que tu ne te sens pas comme tout le monde, que tu ressens les choses différemment ?

La solution ce serait peut-être non pas de surmonter ta différence, mais de rester « qui » tu es ? Apprivoiser ta différence, d'en faire quelque chose de bien, pourquoi pas un atout, une qualité ?

Exemple vécu par le peintre français Eugène Delacroix (1798-1863). Son enfance a été choyée mais fragile. A l'âge de trois ans, il aurait été pendu, brûlé, noyé, empoisonné, étranglé suite à de banals accidents de la vie. En juillet 1830 a lieu le soulèvement de Paris contre Charles X.

Delacroix aurait vu le carnage à partir de la fenêtre de son atelier. Après coups il a peint dans l'urgence « La liberté guidant le peuple » : - «  J’ai entrepris un sujet moderne, une barricade, et si je n’ai pas vaincu pour la patrie, au moins peindrai-je pour elle. Cela m’a remis de belle humeur » (lettre du 28 octobre à son frère). N'est-ce pas là un témoignage d'amour incroyable ? Lui qui était plutôt de nature aristocrate ?

L’œuvre est apparue comme une révolution totale lorsqu'elle a été présentée au au Salon de 1831. Le gamin peint en 3ème plan aurait inspiré le personnage de Gavroche pour le roman de Victor Hugo (1802-1885) « Les misérables » sorti en 1862.

Maintenant voilà ce qu'il faut pour partir sur de bonnes bases : même s'il y a des gens qui voient ta différence comme un problème, d'autres vont l'accepter telle qu'elle est, c'est ça être aimé.

Vivre en acceptant nos fragilité peut-il aussi nous rendre invulnérable ?

Je crois aux coïncidences mais pas à la destinée. Il y a une part de hasard dans nos vies, mais nous gardons la possibilité d'interagir. A travers le monde du silence qu'est la peinture, j'essaie de donner une voie à ceux qui n'en ont pas.

En y apportant une touche d'espérance, je me dis que ma peinture peut servir de support en image pour aider à surmonter un drame, l'innommable ? Aider à se grandir, s'élever, se dépasser … ?

Une revanche sur la vie… Parfois les psaumes m'accompagnent, j'essaye d'investir ce qui les habite, non pas y rechercher une vérité mais plutôt y trouver du sens, et pourquoi pas un renouveau ?

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